Omicron, inflation, incertitude politique, volatilité des marchés, chaines d’approvisionnement

"Les deux dernières décennies se sont déroulées en contexte d’inflation faible et stable sur de nombreux marchés développés par opposition aux périodes de forte inflation des années 1970 et 1980. "

Les deux dernières décennies se sont déroulées en contexte d’inflation faible et stable sur de nombreux marchés développés par opposition aux périodes de forte inflation des années 1970 et 1980.

Cependant, depuis quelques mois déjà, l’inflation a refait surface sur le radar économique. Plusieurs pays sont de plus en plus à risque de subir une hausse soutenue de leurs prix, et cela pourrait présenter des problématiques plus préoccupantes que celles considérées jusqu’alors.

Pour la prochaine décennie, il est à parier que les décideurs politiques chercheront à maintenir des taux d’intérêt réels relativement bas, ce qui permettrait de stimuler la croissance économique tout en réduisant progressivement les niveaux d’endettement élevés. Mais le pourront-ils?

Par ailleurs, la découverte du variant omicron arrive à un point critique de la reprise économique, au moment même où certains Banques centrales envisagent de relever les taux d’intérêt qu’ils avaient réduits en début de pandémie. Que feront-ils?

De plus, actuellement, on dispose de trop peu d’informations sur la façon dont les gouvernements réagiront à ce nouveau variant. Quelles restrictions seront mises en place? Omicron, ajoute une nouvelle couche d’incertitude.

Quelles directions devrait-on donner aux politiques monétaires et budgétaires à la suite d’une pandémie qui ne semble plus finir et à un relâchement monétaire sans précédent qui dure depuis 2008. Qu’il s’agisse d’affaires économiques ou de santé publique, l’établissement d’une direction gouvernementale claire sur ces enjeux peine à voir le jour. Tous ces enjeux ont en commun d’augmenter l’incertitude macroéconomique à laquelle les entreprises font face.

Toutes les PME ont à affronter l’inconnu lors de leur croissance. Le risque associé aux fluctuations économiques globales en fait partie. En revanche, depuis quelques temps, l’importances des éléments hors de leurs contrôles est en forte croissance.

Par exemple, sur le marché des changes, marché où toutes les paires de devises peuvent être victimes de larges fluctuations de prix en peu de temps.

En effet, l’augmentation des prix de l’énergie, le rééquilibrage vers des énergies plus vertes, des problèmes d’approvisionnements mondiaux, l’évolution de l’inflation et l’implantation de politiques monétaires divergentes (ou non à la suite d’Omicron) par les différentes banques centrales produiront nécessairement des fluctuations plus importantes sur les marchés des changes.

En somme, les devises sont sensibles aux variations des taux d’intérêts à court terme et ceux-ci restent fermement sous le contrôle des banques centrales. C’est pourquoi il faut rechercher tout indice précurseur d’un mouvement (ou de son absence) de taux, car c’est ce dernier qui indiquera la direction des taux.

Le retour d’une inflation croissante et moins stable dans les grandes économies provoquera donc, en premier lieu, de plus grandes variations de la valeur des monnaies tant en amplitude qu’en fréquence et, à terme, la dépréciation des monnaies dans les pays où l’inflation anticipée est la plus élevée.

Pour le moment, il semble que les États-Unis (1), le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie montrent le plus de signes d’une hausse soutenue de l’inflation. Leurs devises devraient s’affaiblir en termes nominaux par rapport aux devises des économies européennes et asiatiques, où la vigueur de l’inflation demeure modérée. Cependant, en cas d’un retour fort de la pandémie (et c’est ce scénario qui semble advenir présentement) l’USD devrait s’apprécier étant donné son statut de valeur refuge.

Au-delà du niveau général d’incertitude du marché, d’autres défis économiques et opérationnels s’ajoutent à l’incertitude et à la complexité de la gestion du risque de change et des liquidités de l’entreprise.

Les perturbations de la chaîne d’approvisionnement augmentent l’incertitude des opérations commerciales (2). Par conséquent, les prévisions de flux monétaires (ventes et coûts) sont plus difficiles et incertaines.

La révision des besoins de couvertures de change et de liquidité doit être encore plus fréquente (3).

Ainsi, se recentrer sur la position de trésorerie avec un surveillance accrue de la couverture de change s’avère critique. S’assurer d’avoir le bon montant dans la bonne devise au bon moment pour couvrir les paiements des clients et fournisseurs permet ainsi de maintenir une solide position de liquidité.

Votre stratégie doit également être aussi simple que possible. Évitez les produits de couverture qui contiennent des fonctionnalités dont vous n’avez pas absolument besoin pour protéger vos flux monétaires (4). Ne basez surtout pas vos décisions commerciales sur des prévisions de marchés qui, dans ces circonstances, ne sont guère plus que des conjectures.

La gestion du risque de change doit se concentrer sur la protection de vos flux monétaires contre tout mouvement du marché, peu importe les diverses prévisions des acteurs du secteur car l’évolution des taux de change, les perturbations de la chaîne d’approvisionnement et l’instabilité du marché sont devenues les seules constantes dans le climat des affaires d’aujourd’hui. Il faut s’y ajuster.

Dès la construction du budget, l’entreprise doit pouvoir scénariser ses différentes expositions pour mieux les appréhender. Cette capacité de positionner ses risques clairement, dès le départ, protégera non seulement vos marges bénéficiaires, mais vous mettra également dans une meilleure position pour soutenir votre croissance.

L’actualité économique, politique et sanitaire offre de nombreux catalyseurs qui pourront rapidement et substantiellement changer les marchés: Le trésorier doit pouvoir évaluer fréquemment ses positions de marché et la tolérance au risque de l’entreprise face à un potentiel de rentabilité changeant.

Lorsque la volatilité crée des mouvements directionnels importants sur diverses paires de devises, elle peut entraîner des pertes de change importantes. Avec un suivi approprié de vos expositions sur une base reste à faire, ces effets de change peuvent être anticipés et mieux contrôlés.

En fin de compte, pour une PME œuvrant à l’international, pouvoir surveiller l’évolution de son exposition résiduelle sur les devises en temps réel est un avantage significatif.

Avec peu de sortie de données macro économiques au calendrier pour les fêtes, et la réduction des volumes transigés à l’approche de Noël, les fourchettes de négociations devraient rester «confinées»; cependant l’évolution de «l’histoire Omicron» pourrait entrainer des ruptures dans le «range trading» habituelle du temps des fêtes.

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1 L’indice des prix à la consommation (CPI) aux États-Unis est à 6,8% (nov. 2021). Plus forte hausse depuis 1982

2 Coronavirus et risque de change. Quoi Faire ?.

3 Les actions a prendre rapidement

4 Décider de se couvrir (ou non) sur une base factuelle et non émotive

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